Lorsque la première montre quartz est apparue en 1969, personne n’a alors imaginé la révolution horlogère que cette innovation pouvait représenter. C’est sans doute exactement la même chose qu’il se passe avec la montre connectée…
A l’époque, une montre à quartz était chère et présentait peu d’intérêt. Pourtant, dès les années 70 les marques suisses ont aussi commercialisées des bracelet montres quartz.
Cela vous rappelle quelque chose ?
Il y a 3 ou 4 ans, les premières montres connectées sont apparues. La montre Pebble est sortie en 2012 et Sony (et d’autres) se sont lancés dans la commercialisation d’appareils connectés avec, finalement, peu de succès.
Lorsque Apple se lance aussi avec son Apple Watch en 2015 (avec une présentation en 2014), l’engouement retombe et les ventes stagnent quelques mois après la sortie. Trop cher, l’appareil souffre aussi d’un manque flagrant d’autonomie qui force ses utilisateurs à recharger la montre tous les jours.
Mais, quelque chose s’est passé entre temps : un deuxième marché s’est créé avec les bracelets connectés qui permettent de suivre l’activité physique. Or, des marques comme Withings, Frédérique Constant et Mondaine se lance avec une montre connectée analogique et légère.
Ces appareils sont dotés d’aiguilles classiques mais permettent aussi d’enregistrer l’activité physique et le sommeil de leur utilisateur. L’application smartphone permet ensuite de récupérer les données enregistrées par le boîtier de la montre via une puce Bluetooth.
Le concept est simple, économique et – surtout- améliore la montre quartz classique tout en conservant une autonomie remarquable.
Mais, c’est à la fin 2016 et au début de cette année 2017 que tout bascule : le salon de l’horlogerie BaselWorld démontre que presque tous les acteurs majeurs de l’industrie travaillent sur une montre connectée.
On peut donc facilement prédire ce qui va se passer dans les 10 à 15 ans : le module quartz qu’on trouve dans la plupart des montres connectées sera remplacé petit à petit par un module quartz connecté.
Si, pour le moment, les montres utilisant ce type de module connecté sont encore peu nombreuses, les récentes sorties de chez Frédérique Constant, Alpina ou Michel Herbelin démontrent de l’intérêt des professionnels – tout comme du public – pour ces appareils.
Nul doute qu’avec la commercialisation futur d’un module similaire chez Swatch d’ici 10 à 24 mois, la démocratisation de la montre connectée entrera pleinement en action.
Dans quelques années, la plupart des montres quartz permettront donc de faire plus que donner l’heure. Tout comme pour les montres chronomètres, tous leurs utilisateurs n’utiliseront pas nécessairement les fonctionnalités de ces appareils mais ils finiront nécessairement par remplacer la montre quartz classique et grand public.